Les tumeurs malignes chez les animaux / avec MM. Gilbert et Roger.

Gilbert, M.

Date:: [1899?]

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Credit: Les tumeurs malignes chez les animaux / avec MM. Gilbert et Roger. Source: Wellcome Collection.

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l'avait cru autrefois. Dans un grand nombre de cas, en effet, des tumeurs rencontrées dans les viscères thoraciques ou abdo¬ minaux appartenaient à la tuberculose. La confusion a été longtemps commise chez le chien, car la tuberculose s’y tra¬ duit souvent par des productions volumineuses, qui envahissent les viscères, principalement le foie et les poumons, ou les séreuses, surtout le péritoine et la plèvre. L’erreur peut per¬ sister, meme à l’examen histologique, qui révèle une struc¬ ture rappelant plutôt le sarcome ou le lymphadénome que le tubercule : il n’y a que la recherche des bacilles et l’inocula¬ tion qui permettent de reconnaître la nature de ces productions. Les mêmes remarques s’appliquent au cheval; bien des cas de lymphadénie ou de tumeurs viscérales rentrent dans le groupe des lésions bacillaires. Longtemps on a pris pour du cancer, notamment pour du sarcome, des altérations provoquées par des végétaux para¬ sitaires : l'actinomycose chez le bœuf, la botryomycose chez le cheval, sont bien connues aujourd’hui et facilement dia¬ gnostiquées. Il semble même que des acariens puissent susciter le déve¬ loppement de néoplasmes. Sur une vieille chienne, nous avons observé des tumeurs de la vulve qui avaient déformé le vagin et, en plusieurs points, avaient perforé ses parois. L’examen microscopique montra que ces productions étaient formées de cellules rondes au milieu desquelles on trouvait des acares. En résumé, on peut rencontrer chez les animaux des lésions d’appaVence néoplasique qui relèvent des processus les plus divers : les unes sont de nature tuberculeuse; d’autres sont dues à des parasites végétaux (actinomycose, botryomycose) ou animaux (acares); d’autres enfin ne constituent que des lésions ulcéreuses, microbiennes, comme le pseudo-cancroïde de la lèvre chez le chat. La plupart des auteurs n’ayant pas suffisamment tenu compte de ces causes d’erreur, il est difficile de tirer parti des travaux anciens. Même dans les recherches récentes, la confusion a été faite, ce qui explique l’opinion encore admise que le sarcome est plus fréquent que le carcinome. C’est ainsi que Semmer, étudiant 57 tumeurs malignes recueillies par lui, a trouvé 32 sarcomes et 25 carcinomes. Dans une deuxième série de faits, il relate 56 nouveaux cas de