De la splénotomie pour tumeurs de la rate / par Sylvain Foubert.

  • Foubert, Sylvain.
Date:
1886
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Credit: De la splénotomie pour tumeurs de la rate / par Sylvain Foubert. Source: Wellcome Collection.

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    Cependant, ces faits ne restent pas isolés et bientôt l’on peut compter un assez grand nombre de splénotomies faites à la suite de lésions traumatiques, qui toutes sont couron¬ nées de succès. Telles sont les opérations de Clarkes (1673), de Hannoeus (1698), de Ferrerius (1711), de Ferguson (1737), de Chelius (1743), de Donnel (1836), de Berthet de Gray (1844), de Schulz et Adelman (1855), de Bazille (1869), de Pietryzcki (1874), etc. D’un autre côté, la physiologie apporte aussi ses preuves. De nombreuses splénotomies pratiquées par Assollant sous l’inspiration de Dupuytren, celles de Dalton, Colin, Flint, Legros, Vulpian, démontrent que les animaux dératés peu¬ vent vivre plusieurs années privés de leur rate, et que cette opération n’entraîne pas des conséquences fâcheuses dans la suite. Dès 1669, Malpighi avait lié chez le chien les vais¬ seaux spléniques et montré que l’atrophie consécutive à la ligature ne met pas d’obstacle à la vie. La rate peut donc être impunément enlevée sur l’homme aussi bien que sur les animaux, abstraction faite, bien en¬ tendu, des dangers inhérents à l’opération même. Mais en résulte-t-il des conséquences capables d’abréger l’existence? Le sang subit-il des modifications ? On peut voir, en parcou¬ rant quelques-unes de nos observations, qu’il ne semble en aucun cas avoir éprouvé d’altération bien déterminée ni bien profonde, et qu’au contraire l’extirpation ramène Fétat nor¬ mal. C’est ainsi que neuf ans après la première splénotomie de M. Péan, M. Robin trouve chez la malade de l’habile chi¬ rurgien une proportion de 1 globule blanc sur 300 rouges, c’est-à-dire à peu de chose près la proportion normale ; les globulins, autrefois très nombreux, étaient revenus à leur