Leçons de clinique thérapeutique sur les maladies du système nerveux / par Gilles de la Tourette.

  • Georges Gilles de la Tourette
Date:
1898
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Credit: Leçons de clinique thérapeutique sur les maladies du système nerveux / par Gilles de la Tourette. Source: Wellcome Collection.

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    (le loinonlci* aux somc.os du mal, d’oii piôciscr ucllcmoiil les causes, el alors mcHre loul. eu o uvre pour faire (lls|)a- railre ees derulères ou ati moins empêelier leur perma- nence et éviter leur retour agressif. Mou pi’emier soin, lors(|ue je fus consulté par (-e uéjjo- ciant dont je vous ai rapporté l’histoire, fut de l’éloi^jiiei' de la maison de commerce, des affaires dont les soucis et les tracas avaient nettement chez lui provocjué l’explosion des accidents nerveux. Üe même, il me fallut sortir de sou atelier ce jeune peintre qui s’était épuisé dans la com- position d’un tableau. H faut toujours, si ])Ossihle, par l’éloiffuement des causes, du milieu provocateur de la neurasthénie, creuser un fossé moral — passez-moi cette expression — où le sujet enterrera les ennuis et les préoc- cupations qui ont déterminé rapj)arilion de sa maladie, l’n séjour dans un étahlissement hydrothéraj)i(jue heureu- sement situé, un voyajjc avec une personne sûre et de commerce ajjréahlc sont des j)lus pi'ohtahles. .le conseille volontiers, dans ces cas, un séjour à rétranjfcr ou dans une des colonies françaises de la Méditerranée. Une fois bien éloi{fiié du lieu de scs affaires, et |)artaut, de ses préoccupations, le malade a peu de tendance à inter- rom[)re sa cure, il ne son^jc plus (ju’à se {juérir. Km outre, |)lus (ju’en France, où les inomrs, les coutumes sont partout les mêmes, sou attention se trouve pres(jue for- cémeul attirée j>ar la variété, par la diversité de spectacles (jui lui sont peu familiers. Son œil, sa j)cnsée s’y accro- chent et s’y divertissent, et lorscju’un neurasthéni(jue prend plaisir au.x choses qui l’entourent, il est bien prêt d’être {juéri. Mais, vous le comprenez sans (jue j’aie besoin d y insis- ter, il n’est pas toujours facile à un in{jénieur, a un mé- decin ou à un enq)loyé d’une grande administration de quitter scs compas, ses malades ou ses calculs. La préoc- cupation du lendemain, la crainte de perdre une situation laborieusement coiujuise, seront h\ comme autant cl ob- stacles, parfois insurmontables, à la réalisation de vos