Le chlorure de sodium et les eaux chlorurées sodiques : eaux minérales et eaux de mer / par L. Branche.

  • Branche, L.
Date:
1885
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Credit: Le chlorure de sodium et les eaux chlorurées sodiques : eaux minérales et eaux de mer / par L. Branche. Source: Wellcome Collection.

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    M. Blanc, clans le laboratoire de M. le professeur Arloiiig', a recueilli des microbes à la surface de la viande (micro-organismes phosphorescents, etc.) et a constaté que la gélatine saturée de sel était un mi- lieu absolument défavorable à leur production (1). Récemment, M. Alphonse de Gandolle découvrit, dans un état de parfaite conservation, une branche de caféier, placée par son père il y a cinquante ans dans un bocal rempli d'eau saturée de sel. La colo- ration verte était entièrement conservée. On constate que dans l'eau de mer pulvérisée, il n'y a pas ou presque pas de germes (2). On sait ce- pendant que si des vents très violents produisent une pulvérisation d'eau douce, les microbes sont entraînés et se retrouvent dans cette pulvérisation. On peut donc conclure que les microbes introduits inces- samment dans la mer parles fleuves et les pluies, ne tardent pas à être détruits et il est rationnel de son- ger à l'action germicide du chlorure de sodium. S'il est vrai que l'eau de mer détruit les germes, il n'en est pas de même du mélange des eaux salées avec les eaux douces, lequel favorise leur puUulation et occasionne des fièvres intermittentes. Ce phéno- mène reçoit l'explication suivante : les plantes qui (1) M. Ch. Richet {Gazette hebdomadaire, 22 et 29 août 183'i), en comparant l'action des divers chlorures métalliques, y compris le chlo- rure de sodium, sur les microbes de la putréfaction, a constaté que la dose toxique minima, c'est-à-dire la quantité nécessaire pour entraver ])CiKlant quarante-huit heures le développement de la putréfaction, était bien supérieure à la dose qui tue uu poisson ou moins dj qua ante-huit heures. (2) Miquel « Germes do l'atmosphère », in Semaine médicale, 187-4.