Traité des maladies à urines albumineuses et sucrées : ou, De l'albuminurie et du diabète sucré dans leurs rapports avec les maladies / par le docteur J. Abeille.

  • Abeille, Jonas, 1809-
Date:
1863
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Credit: Traité des maladies à urines albumineuses et sucrées : ou, De l'albuminurie et du diabète sucré dans leurs rapports avec les maladies / par le docteur J. Abeille. Source: Wellcome Collection.

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    C'est en 1827 que Bright, après avoir recueilli avec un grand soin de nombreuses observations, appuyées de résultats d'autop- sies, publia son ouvrage qui opéra une révolution dans une branche de la pathogénie médicale. Après avoir trouvé les urines albumineuses dans un nombre d'hydropisies, après avoir étudié les lésions de structure offertes par les reins dans ces cas, il ratta- cha celles-ci aux siiffusions séreuses qui en sont la conséquence, et créa dans le cadre nosologique une entité morbide qui n'existait pas avant lui, quoique ses devanciers, comme nous l'avons vu, eussent graduellement préparé la solution du problème sans arri- ver au but définitif. La maladie a existé probablement depuis que le monde est monde. De tout temps on a observé des hydropisies qui avaient trait à ce genre ; la maladie n'était donc pas nouvelle, mais sa connaissance, sa description, sa désignation, sa classifica- tion dans le cadre nosologique, tout cela est dû à Bright : et comme un culte rendu à la mémoire de ce médecin célèbre, on donne encore généralement aujourd'hui à la maladie le nom de Fauteur qui l'a pour ainsi dire créée de toutes pièces. Il est néces- saire que nous présentions une analyse succincte de ce beau tra- vail, qui fait époque. Parmi les causes, l'auteur considère les maladies du cœur, les lésions du foie et les obstacles à la circulation veineuse abdomi- nale, comme les plus ostensibles. Selon lui, la maladie est essen- tiellement et généralement chronique. Deux symptômes principaux la caractérisent, les douleurs des reins d'une part, l'albuminurie de l'autre, et ce dernier signe est pathognomonique ; l'urine est parfois sanguinolente. L'hydropisie est un effet, et cette hydropi- sie, il la rattache à la lésion rénale. Quand on rencontre, dans ces cas, des lésions telles que celles du cœur, du foie, et qui donnent elles-mêmes naissance aux hydropisies, la lésion des reins est, sui- vant Bright, celle qui prédomine, soit par l'origine, soit par la gravité. Il classe les lésions rénales sur trois rangs, il en forme trois es- pèces. La première espèce offre deux degrés : l°le rein conserve son volume, mais il est plus mou ; il offre des stries jaunes à l'ex- térieur, et à l'intérieur des stries nuancées de jaune et de gris; 2° le rein devient dur, a l'aspect tuberculeux à l'extérieur avec pâleur des parties saillantes. Si l'on injecte les artères, l'injection n'arrive