Opuscule sur la cause et la contagion de la peste.

  • Lefèvre, E., active 1837.
Date:
1837
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Credit: Opuscule sur la cause et la contagion de la peste. Source: Wellcome Collection.

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    COMCLUSIOM. D'après ce qui précède, je ne crains pas de le dire, il doit être évident pour tout le monde que, si le gouvernement ci- vilisateur d'Egypte veut sérieusement en extirper la peste , il lui est indispensable d'adopter un autre système que celui qui est en vigueur, et qui ne s'occupe que de la contagion du prétendu virus, qui oublie la cause première, la seule qu'on puisse combattre facilement et fructueusement. En effet, en supposant, ce qui est impossible (1), que, par les mesures adoptées, l'on parvînt à isoler totalement, et depuis le pre- mier instant, tous les malades, et à purifier tous leurs effets, de manière à ce qu'ils ne pussent, en aucune façon, commu- niquer la maladie, la cause miasmatique, la cause générale et toujours puissante pendant l'épidémie restera, et seule^ et sans le secours de la contagion,elle pourra, ou plutôt elle devra encore ravager l'Egypte. Pour qu'il en fût autrement, il faudrait que l'on méconnût à cette cause le pouvoir de dé- velopper et d'entretenir la maladie, il faudrait, de plus, que l'on prouvât que cette cause n'est pas susceptible d'augmen- ter en force, en intensité, et je ne crois pas qu'aucun homme raisonnable puisse avoir aujourd'hui de telles prétentions. Je ne crois pas, Messieurs de la Quarantaine, que vous donniez (1) Naguère encore, quand quelque pestiféré était conduit à l'hôpital d'observation, le même baudet qui l'avait apporté s'en retournait im- médiatement chargé du premier venu. Vous iK)uvez quelquefois, il est vrai, lui faire subir aussi la quarantaine, mais prononcerez-vous la même loi contre les personnes et les choses qui ont touché le pestiféré , lorsqu'on ignorait qu'il le fût, les connaissez-vous? connaissez-vous toutes celles qni auront été cnrappoit direct ou indirect avec ces der- nières ? Et d'ailleurs, combien de malades échappent nécessairement à vos recherches ! Soyons de bonne foi, tout cela n'est qu'une dérision, et une dérision souvent fort désagréable.