Les pansements et la mortalité : épidémie et contagion, ferments et microbes : leçons d'ouverture du cours de clinique chirurgicale Hôpital Necker (novembre 1884) / par Léon le Fort.

  • Le Fort, Léon Clément, 1829-1893.
Date:
1885
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Credit: Les pansements et la mortalité : épidémie et contagion, ferments et microbes : leçons d'ouverture du cours de clinique chirurgicale Hôpital Necker (novembre 1884) / par Léon le Fort. Source: Wellcome Collection.

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    demies dans la clientèle d’un accoucheur, jamais on n’avait rencontré chez les accouchées de toute une ville, rien qui de près ou de loin, ressemblât à une épidémie. Si les miasmes morbigènes répandus dans l’air sont la cause des mortalités exceptionnelles qui, à de certains moments, frap- pent les blessés, les amputés, les accouchées, ces exagérations temporaires de la mortalité qu’on caractérise du nom d’épi- mies devront, lorsqu’elles se rencontrent dans un hôpital, une maternité, se rencontrer en même temps dans tous les hôpitaux, dans toutes les maternités d’une même ville, et surtout dans tous les services d’un même hôpital. Je possédais en 1805 les statistique détaillées des maternités de Paris, de Vienne, de Saint-Pétersbourg, et je m’en servis pour rechercher s'il y avait eu coïncidence dans les épidémies qui, à diverses époques, avaient frappé les établissements multiples que possèdent cha- cune de ces capitales, et je les comparai également à la morta- lité des accouchées dans la clientèle civile. Voici quel fut le résultat de cette étude, je ne vous cite que les faits les plus saillants : Pour ce qui regarde les hôpitaux, non seulement on ne trouve pas de coïncidence dans les épidémies entre deux maternités de la même ville, mais assez souvent la mortalité est fort élevée dans l’une, tandis que dans l’autre, elle est au-dessous de la moyenne ordinaire. Ainsi, tandis qu’à Paris en février 1800 il n’y a aucun décès à la Clinique de la Faculté, il meurt une femme sur 7 à la Maternité. En 1804, en février et en août, il meurt une femme sur 70, puis sur 51 à la Clinique ; il en meurt 1 sur 3, puis 1 sur 4 à la Maternité, et en décembre, alors qu’il meurt 1 accouchée sur 27 à la Clinique, moyenne trop ordinaire, la mortalité arrive, à la Maternité, au chiffre effroyable de 1 sur 2, et même plus, car sur 34 accouchées il en mourut 20. Même chose à Saint-Pétersbourg, où les deux maternités, celle de l’école des sages-femmes et celle des enfants trouvés, sont dans la même quartier de la ville. En juillet 1848, en janvier et en juillet 1852 il ne meurt aucune accouchée dans le premier de ces établissements, tandis que dans le second il en meurt 1 sur 11, puis 1 sur 4. Comment admettre qu’une influence épidémique, venue du dehors, propagée par l’atmosphère,