Considérations sur l'hygiène dans la neurasthénie : thèse présentée et publiquement soutenue devant la Faculté de médecine de Montpellier le 14 février 1905 / par Jules Roubion.

  • Roubion, Jules, 1873-
Date:
1905
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Credit: Considérations sur l'hygiène dans la neurasthénie : thèse présentée et publiquement soutenue devant la Faculté de médecine de Montpellier le 14 février 1905 / par Jules Roubion. Source: Wellcome Collection.

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    tude, laites faire une promenade de cinquante pas seulement. Celle-là il sait qu’il peut la l'aire, il sait qu elle ne lui produit aucune douleur, il la fait en effet avec entrain et courage. S’il a la constance et l’opiniâtreté nécessaire, s’il n’est pas atteint de cette déplorable versatilité si fréquente dans la neurasthénie il pourra petit à petit allonger chaque jour sa promenade et chaque jour la constatation heureuse de son succès le fortifiera pour le lendemain, il agrandira régulièrement le champ où s’applique son énergie et le temps fera son œuvre, il appri- voisera celte terreur qui répugnait autrefois au moindre effort et ce ne sera plus alors une promenade de cent pas qu’il fau- dra pour épuiser notre neurasthénique, ce sera un bon kilomè- tre et même davantage. Mais que nous voilà loin déjà de l’hygiène,, ce n'est plus l’application de ses règles qui nous guide, c’est autre chose que nous faisons là, c’est de l’éducation et non de 1 hygiène. S’astreindre à l’hvgiène seule, au régime pur et simple, ce serait supporter peut-être son mal, ce ne sera jamais le guérir : faire une gymnastique de ses facultés, les élargir chaque jour davantage, c’est faire de l’éducation : bien autre chose. L’hygiène fixe et limite les conditions nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme, elle marque les diverses in- fluences convenables à chaque état de santé, elle indique à chacun ce qu’il doit faire pour vivre dans 1 harmonie relathe de ses facultés avec le monde extérieur. Elle peut soigner, elle ne peut pas guérir. Le lui demander, c’est la faire sortir de son rôle, c’est, s’illusionner sur sa puissance. Aussi, bien douteux sont les résultats qu’on lui attribue, c’est à d’autres qu’à elle qu’il faut en donner le mérite, elle ne saurait les ambitionner, tel n’est pas son rôle. Ceux qui lui demandent des bienfaits dont elle ne saurait réclamer la pater- nité se trompent étrangement et l’insuccès n’est pas la seule