Considérations sur l'hygiène dans la neurasthénie : thèse présentée et publiquement soutenue devant la Faculté de médecine de Montpellier le 14 février 1905 / par Jules Roubion.

  • Roubion, Jules, 1873-
Date:
1905
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Credit: Considérations sur l'hygiène dans la neurasthénie : thèse présentée et publiquement soutenue devant la Faculté de médecine de Montpellier le 14 février 1905 / par Jules Roubion. Source: Wellcome Collection.

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    pas sottise pure de vouloir l’astreindre à une promenade quo- tidienne qui l’épuise chaque jour davantage sous prétexte de 1 aguerrir ? Toutes les fois qu’il est debout, il a le vertige ; vouloir 1 obliger à se lenir debout pour s’y habituer est aussi sot que vouloir 1 obliger à rester couché toute sa \ie. Que taire alors ? Eh ! parbleu, le guérir de la cause qui lui donne le vertige, c est là le seul véritable but que doive se proposer la thérapeutique. ( el autre ne peut taire dix pas sans avoir aussitôt des lour- deurs dans les jambes, même des douleurs dans toutes ses attaches musculaires, des sensations de brûlure dans ses arti- culations ; s il se met en télé de vouloir soulever le moindre poids, s il cherche à réaliser le moindre travail, il ressent aus- sitôt, dans la nuque, dans la région lombaire, des pesanteurs et des névralgies qui le torturent. Et vous voulez l'obliger, sous prétexte d’hygiène, à faire chaque jour une gymnastique dont vous-même, pourtant bien portant, ne pourriez supporter la régularité el l’effort prolongé ! Celui-ci éprouve à la moindre lecture des picotements dans les yeux, des phénomènes de diplopie, la simple attention fixée sur le plus petit article de journal lui donne la lourde sensation d’un casque pesant écrasé sur sa fête ; et vous voulez qu’il reprenne son travail, ses études, scs affaires, vous voudriez le voir aile]* à ses occupations, satisfaire à toutes les exigences de son métier : cela c’est évidemment souhaiter qu’il soit guéri, mais ce n’est pas le guérir. Celui-là, enfin, obsédé par la pensée génitale, passe sa vie à contempler ses organes, ne peut rencontrer une vespasienne sans aller voir s’il a toujours sa petite blennhorrée, dorlotte son scrotum dans des suspensoirs plus ouatés les uns que les autres ; tourmenté par la phobie de l’impuissance, il passe sa vie à regarder d’un œil d’envie les couples joyeux, ou con- sidérés comme tels, qui remplissent nos trottoirs, el lorsque.