Considérations sur l'hygiène dans la neurasthénie : thèse présentée et publiquement soutenue devant la Faculté de médecine de Montpellier le 14 février 1905 / par Jules Roubion.

  • Roubion, Jules, 1873-
Date:
1905
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Credit: Considérations sur l'hygiène dans la neurasthénie : thèse présentée et publiquement soutenue devant la Faculté de médecine de Montpellier le 14 février 1905 / par Jules Roubion. Source: Wellcome Collection.

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    pénibles ; hygiène enfin, aligner tous les soirs ses souliers clans une géométrie savante. Et aucun d’eux ne veut s’apercevoir que faire ainsi cette prétendue hygiène, c’est cultiver ce qu’il appelle son tempé- rament ; aucun ne veut s’avouer que se soumettre ainsi doci- lement à sa maladie, c’est la dorlotter et non la guérir ; aucun ne veut comprendre que faire chaque jour ces constatations, c’est étendre le champ de sa maladie, c’est l’appliquer à tout, c’est lui donner chaque fois plus d’occasions de se manifes- ter et de reparaître. On n’atrophie pas un muscle en l’exerçant, on ne détruit pas une .neurasthénie en la cultivant. Notre tempérament, c’est l’équivalent organique de ce qu’est notre caractère à notre vie psychique et les constatations de notre expérience quotidienne constituent une des voies par les- quelles se transforment, se modifient ou se consolident à la fois notre caractère et notre tempérament. Avec de tels procédés de formation, comment, le tempéra- ment et le caractère du neurasthénique ne seraient-ils pas pervertis ? Et, en effet, ce n’est pas seulement dans les lois de sa formation que cet « agrégat », cette résultante qui consti- tue notre personnalité est troublé, il l’est aussi dans sa cons- titution elle-même. Quoi d’étonnant alors à ce que les rela- tions constatées se reproduisent et en arrivent dans un auto- matisme inconscient à se renouveler chaque jour avec plus de précision et plus d’acuité. Lorsque nous voulons nous souvenir d’un fait, le fixer dans notre mémoire, quel est le procédé que nous employons ? Nous associons le fait qui nous intéresse avec des idées qui s’y rap- portent plus ou moins ; nous lui donnons des connexions très variables et d intensités diverses, mais très réelles pourtant, avec d’autres faits ; nous établissons autour de lui des rela- tions de cause à effet, nous en faisons le point de départ d’un syllogisme, d’une déduction. Non content de ces associations