Contribution à l'étude de l'aphasie hystérique : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 18 décembre 1907 / par Gabriel Dodinet.
- Dodinet, Gabriel, 1882-
- Date:
- 1907
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Credit: Contribution à l'étude de l'aphasie hystérique : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 18 décembre 1907 / par Gabriel Dodinet. Source: Wellcome Collection.
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![_ or, _ cation, elle essaie de li-acer son nom (Marie). Elle commence nn .1/, ([n'elle laisse inachevé. A l'orce d'application, elle parvient a e. rire Mare., oubliant. I'/ qui entre dans la .secomh; syllabe du mol. Elle me dit (ju'elle ne sait plus compter à haute voix, .le la prie d'écrire la série des 9 cliin’res. Elle forme un 1, puis?, et, croyant s’èlre trompée, fait un (') sur le ‘2 : elle recommence <‘t écrit : 1, d, d, s’elforcjant de faire un 2 et traçant deux fois 3. A une seconde ten- tative, elle écrit : 2, 5; puis 1, 2... hbifin j'obtiens 1, 2, d. 4, 5, b. 7 ; elle ajoute à cette série un autre 7 <pi'ell(î surcharf^e ensuite d un b, puis fait un 8 et s'arrête, sans j)ouvoir aller plus loin. ('.et te attention soutenue lui cause dans la vue une latigue pa.ssa- gère. Devant moi elle dit à sa tille : « \'a donner à manger à la vacbe », (piaud elle sait très l)ien (|ue c’est à 6o//*c(prelle veut et ne p(uit dire, et elle me répète à ce propos qu’e/Ze parlerait bien ai elle savait. Elle ne peut plus lire mentalement ni à haute voix, .l’ouvre un livre trenfant intitulé : Trois mois sons la neige ; elle commence la lecture du titre par sous la neige. Elle prend un livre d'l']vangiles et commence la])age <pie je lui iudi(pie, par ces mots; En ce lem/)S-là... (pii justement ne s'y trouvent pas. D'ailleurs ces e.ssais de lecture la fatiguent et elle ne peut s'y appliipier longtemps. L’état de cette femme resta ({uebpie temps stationnaire. L'accou- chement, qui eut lieu le 17 mai, n’amena aucun changement, ni en bien ni en mal. 11 m’a été impossible de savoir si les facultés intelfec- tuelles étaicmt revenues progre.ssivement ou subitement à leur état d'intégrité. Le 5 septembre 1871, j'allai visiter (;ette malade, (pie j'avais, du reste, eu l’occasion de reuc.oiilrcr plusieurs fois et (|ui, dejuiis long- temps, .se di.sait guérie. Elle me raconta (pie, lors(pi’elle ('sl très fatigué(\ etb' éprouve encor(' un peu de dil'ficullé à s’('\priiu(‘r. .b* r(‘ina'r(pi(‘ (pu* h's mots : << ,l/i .'oui ! » (pii jadis i‘evenai(‘ul si soinamt, ne se prés(Mil(Mit plus aujourd’hui ipi a propos, dans le c(.)ui's de la convi'rsation. Elle se rappelle (pie ix'ndantla guerre (sepUMiibia* 1870), voulan! écrire à son fils, soldai, elle avait encore beaucoup de peine à re|)rés(Miier sa peusé(“ àl'aidi' de récriture. Au mois de inarset a\ ril d(' celte auiiée, (die a encore i(*ss(Mili dans b's bras un ('ngourdissi'iiuMit coïncidanl av(>c une plus gramb; gènedans r('!\pr(‘ssiun verbale de sa pensée.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22422985_0027.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)