Oeuvres ... / comprenant tous les traitez de cet auteur.

Mariotte, Edmé, approximately 1620-1684

Date:: 1717

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Credit: Oeuvres ... / comprenant tous les traitez de cet auteur. Source: Wellcome Collection.

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SUPPOSITIONS. ' I. Uf .Y étant mis en mouvement, continuera toujours fon mouvement L de même part avec la même vitejfe 5 s'il n'eft empêché par la rencontre dun autre corps 5 ou par quelque autre caufe. Cette Suppofition eft receüe par piufîeurs (avants Géomètres y 6c Fexperience qui la peut confirmer , eft de donner un mouvement en rond à un pendule de feize ou dix-fept pies, apres avoir éloigné fon plomb de fon point de repos de huit ou dix pies : car ce plomb tour¬ nera allez lentement, 6c quoi que l’air lui refîfte, 6c que fa pefanteur le pouffe vers fon point de repos, il ne laiffera pas s’il péfe environ une livre , de parcourir l’efpace de plus de 700 toifes en 400 tours, 6c de continuer encore fon mouvement affez long-tems, ce qui peut faire juger que fans ces empêchemens, il continueroit toujours à fe mou¬ voir de même. Il ne faut point croire que le reffort de l’air foit la cau¬ fe de la continuation du mouvement, en s’étendant en rond depuis la partie anterieure du Corps pouffé , jufques à fa partie pofterieure : car l’air qui eft pouffé en avant 6c à côté par un Corps qui fe meut , fait agir fon reffort vers les mêmes parties y 6c celui qui fuit le corps immé¬ diatement eft l’air qui lui étoit contigu avant le mouvement , comme on le peut juger , lors qu’on, laide tomber de deux ou trois pieds de hauteur une petite balle de plomb dans un feau d’eau y car cette balle ayant percé feau , entraîne après foi le même air qui la fuivoit, 6c on le voit s’élever en petites bulles rondes vers le haut de l’eau , auffi-tôt que la balle a touché le fond : ce qui fait connoître que la partie du corps fluide qui eft pouffee en avant par un corps qui fe meut,ne vient point enfuitc le chocquer par derrière» IL Les corps qui font pouffez* de-bas en haut par des forces differentes s'élèvent à des hauteurs differentes y ces hauteurs font entre-elles comme les quarrez des vitejfe s avec lefquelle s ces corps ont commencé à s'élever Et réciproque¬ ment les corps qui tombent de differentes hauteurs par leur propre poids fur une même fur face h or if ont ale ,, rencontrent cette fur face avec des vitejfe s dif¬ ferentes , dont les quarrez font l'un à l'autre , comme ces hauteurs. Par exemple, fi un corps pouffé do bas en haut commençant à fe mouvoir avec une certaine vitejfe , s'élève a un pic de hauteur y il s'élèvera à quatre piés , fi étant pouffé plus fort il commence fon mouvement avec me vitejfe double de. la première : & commençant fon mouvement avec une vitejfe triple de la premiè¬ re, il s'élèvera à neuf piés. HL T AB. ï. Si un corps comme If fufpendu à un fil A B j eft pouffé perpendiculaire« s'Bornent de bas en haut, Cr qu'il s'élève à une hauteur comme B Z) y lors qu'il fera