Volume 1
Anthropologie bolivienne / par le Dr Arthur Chervin.
- Chervin, Arthur, 1850-1921.
- Date:
- 1907-1908
Licence: Attribution-NonCommercial 4.0 International (CC BY-NC 4.0)
Credit: Anthropologie bolivienne / par le Dr Arthur Chervin. Source: Wellcome Collection.
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![D’antre part, MM. Galland et Wollf reconnaissent aux In- diens des qnalités morales exceptionnelles, an premier rang desquelles il faut placer la persévérance dans leurs actions comme dans lenrs idées. Qnand les Indiens entreprennent une chose, ils la mènent généralement à bonne fin; ils y mettent souvent beanconp de temps, mais ils Unissent tonjonrs ce (pi’ils ont commencé. Ils ont une idée très exacte du bien et du mal, du juste et de l’injuste. Les faibles ne sont jamais opjirimés et sont toujours recourus lorsque cela est nécessaire. Enfin ils ont un grand attachement pour leur famille. Voilà, certes, des qualités de premier ordre qui sont de bon augure pour l’avenir. La Bolivie jiaraît vouloir entrer dans une ère nouvelle de dévelo])penient économique; ses industries se développent et ses richesses, jadis inexplorées, attirent de plus en plus les capitaux étrangers. Tout dernièrement, un contrat vient d’étre passé entre le Gouvernement bolivien et certains capitalistes des Etats-Unis, en vue de la construction de plus de 16,000 kilo- mètres de voies ferrées qui traverseront les zones minières les plus riches, tout en reliant entre elles les principales villes du pays. Dans dix ans, lorsque ce réseau ferré sera terminé, le pays sera doté de moyens de transport et de communications dont l’absence s’est fait jusqu’ici très vivement sentir. Tout cela est parfait, et je souhaite que ces projets portent leurs fruits. Mais, tant qu’on n’aura pas fait de sacrifices analogues pour civiliser, instruire, moraliser et surtout éduquer les indigènes, il ne faut pas s’attendre à une véritable et solide prospérité. 11 faut espérer que les hommes d’Etat boliviens compren- dront qu’il est de l’intérêt économique de leur pays de placer en première ligne le relèvement du niveau moi’al des Indiens et des Métis, en un mot la mise en complète valeur du capital humain, le plus précieux de tous, surtout dans un pays qui en est si fort dépourvu. La lutte pour l’existence, à laquelle sont condamnées les](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b24875843_0001_0028.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)