De l'analgésie chirurgicale par injections de chlorhydrate de cocaïne sous l'arachnoïde lombaire : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 31 mai 1901 / par David Mossé.

  • Mossé, David, 1872-
Date:
1901
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Credit: De l'analgésie chirurgicale par injections de chlorhydrate de cocaïne sous l'arachnoïde lombaire : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 31 mai 1901 / par David Mossé. Source: Wellcome Collection.

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    Observation VIII Homme, 31 ans, marchand de nouveau tés, couché au lit n° 8 de la salle Barthez. 11 est atteint de tuberculose épididymaire et testi- culaire droite présentant plusieurs fistules scrotales. 9 h. — Pouls, 80. La piqûre est difficile à faire, vu l’imbrication de ses lames vertébrales. L'aiguille se Lord quelque peu, un caillot de sang bouche la lumière de l’aiguille et on ne peut point pousser l’injection. On retire l’aiguille et on la débouche A la troisième pi- qûre on réussit mais on voit sortir un liquide sanguinolent qu’on voit s’éclaircir peu à peu et quand il devient limpide et transparent on pousse dans l’espace de 50 secondes, un centimètre cube de solu- tion cocaïnée à 2 0/0. 9 h. o. — Pouls, 84 Le malade sent des crampes dans les mem- bres inférieurs et il se met à vomir un liquide verdâtre et cela d'une façon assez abondante. 11 n’accuse point de céphalée, mais une pe- santeur à la tète. Pâleur caractéristique. 9 h. 8. — Début de l’opération ; pouls 70 ; plus plein ; sueurs abondantes, qui persistent pendant toute l’opération. 9 h. 10. — Vomissements. Le malade oppressé se sent soulagé aussitôt qu’il a fini de vomir. 9 h. 20. — Ligature du cordon dans le canal inguinal, extirpation totale du testicule et de l’épididyme malade sans ouvrir aucun lover purulent. A ce moment, le malade (pii a conservé toute sa lucidité et qui cause avec les assistants, dit qu’on l’arrache et qu’il sent comme une sorte de brûlure dans les bourses. Il se plaint en même temps de crampes dans les membres inférieurs, de fourmillements aux mains,surtout dans le petit doigt. 9 h. 30. — Sutures aux crins de Florence. Pansement. Le ma- lade est transporté dans son lit. Il dit être très content de se voir débarrassé de son infirmité et qu’il n’a rien senti. 9 h. 50. — Pouls normal. La sensibilité est revenue de haut en bas. Suites opératoires : rien à signaler, ni nausées, ni céphalée, ni hyperthermie. Le malade a quitté l’hôpital guéri.