De l'intoxication par le sulfure de carbone : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le 16 novembre 1867 / par Paul Gourdon.

  • Goudon, Paul.
Date:
1867
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Credit: De l'intoxication par le sulfure de carbone : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le 16 novembre 1867 / par Paul Gourdon. Source: Wellcome Collection.

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    Mais l'utilité la plus remarquable que l'industrie retire du sul- fure de carbone consiste dans la propriété qu'il possède, de dissou- dre le caoutchouc. Utie fois dissous, le caoutchouc est ennpioyé à des usages variés. Amené à l'état de pâle molle, il est foulé par la presse dans des filières et étiré en HIs; plus liquide, il couvre d'en- duits imperméables des étoffes dont il est superflu d'indiquer les nom- breux emplois. Il sert encore à fabriquerdescondoms, des tubes pour conduire les liquides et les vapeurs, des appareils de chirurgie, des rondelles d'ajustage, des cojjssins élastiques, et les ballons qu'on gonfle par l'iiydrogène, pour aaïuser les enfants. Tel est l'exposé rapide des principaux usages du sulfure de car- bone dont l'importance grandit de jour en jour. MODE d'action. Des opinions fort différentes ont été émises jusqu'à ce jour sur le mode d'action du sulfure de carbone sur l'organisme humain. Les uns, tels que M. Coze, de Strasbourg prétendent que les vapeurs de l'acide sulfo-carbonique , agissent à la manière des anesthé- tiques, par une sorte de compression mécanique des centres ner- veux, d'autres à l'exemple de M. Edouard Robin, pensent que leur action délétère se porte spécialement sur le sang, dont elles dimi- nuent les propriétés stimulantes, en le privant d'une notable quan- tité d'oxygène. Enfin, M. Brow^n-Séquart professe qu'elle agit à la façon delà strychnine en augmentant l'énergie de l'action réHexede la moelle. En face d'opinions si contraires, dont la valeur scientifique ne saurait, sans doute, être contestée, je crois qu'il est bon de rester dans les limites d'une sage réserve et ne pas trop se prononcer pour tel ou tel parti, jusqu'à ce que grâce aux progrès de la physiolo- gie contemporaine, la lumière se soit faite sur ce poijat. Ce que l'on peut dire de vraisemblable, c'est que ce poison pé- nètre dans la circulation par les voies respiratoires, et altère le sang