Volume 2

Guide du médecin praticien : résumé général de pathologie interne et de thérapeutique appliquées / par F. L. I. Valleix.

  • Valleix, François Louis Isidore, 1807-1855.
Date:
1866
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Credit: Guide du médecin praticien : résumé général de pathologie interne et de thérapeutique appliquées / par F. L. I. Valleix. Source: Wellcome Collection.

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    inique selon laquelle l’hémorrhagie méningée intra-arachnoïdienne aurait toujours sa source dans une membrane préexistante de nouvelle formation. En transportant chez nous par leurs savantes critiques les travaux allemands qui viennent d’être mentionnés, Charcot et Vulpian (1) ont beaucoup contribué à répandre et à fixer cette doctrine dont Lancereaux (2) s’est constitué le défenseur. Agitée surtout devant la Société anatomique du sein de laquelle elle s’est en quelque sorte déve- loppée, après y avoir pris naissance (3), la question a donné lieu tout récemment à des discussions et des recherches nouvelles dont les- résultats n’auront pas peu contribué à son élucidation définitive (ù). § IL — Définition, division, synonymie, fréquence. On doit entendre par hémorrhagie des méninges tout épanchement de sang qui se fait soit dans l’intérieur de la grande cavité arachnoïdienne (hémorrhagie intra- arachnoïdienne), soit dans le feuillet viscéral de l’arachnoïde, dans les mailles de la pie-mère (hémorrhagie sous-arachnoïdienne) ; celle distinction établie par Plus est, tant au point de vue anatomique que symptomatique, d’une réelle importance. La définition qui précède exclut les épanchements sanguins entre l’arachnoïde et la dure-mère, puisqu’il est démontré, depuis Baillarger (5), que ces épanchements n’existent pas, et que l’on avait pris pour le feuillet pariétal de l’araclmoïde décollé une lamelle membraneuse de nouvelle formation et enkystant le caillot; elle exclut également l’hémorrhagie qui peut avoir son siège entre la dure-mère et le crâne, parce que, s’il est vrai qu’on ait cité quelques cas de ce genre, il y a, en pareille circonstance, hémorrhagie extra-méningienne et non méningienue, et que ces cas rares, se montrant presque toujours à la suite de lésions plus ou moins graves du crâne, sont plutôt du domaine de la chirurgie que de celui de la médecine. Cependant, le siège de l’hémorrhagie n’est pas toujours aussi distinct que tend à le faire supposer la division qui vient d’être établie : il peut se faire qu’un épanche- ment d’abord sous-arachnoïdien se fasse jour ensuite à travers le feuillet viscéral de l’arachnoïde et se répande dans la cavité de cette membrane, d’où résulte une hémorrhagie mixte, en quelque sorte, à la fois sous-arachnoïdienne et intra-arach- noïdienne, dont nous montrerons bientôt le mécanisme. Jusque dans ces derniers temps l’hémorrhagie des méninges a été désignée sous les dénominations générales suivantes : apoplexie méningée, méningorrhugie, hémorrhagie arachnoïdienne (intra-arachnoïdienne et sous-arcichnoïdienne). Les recherches récentes ont créé des dénominations nouvelles dont voici les principales: (i) Charcot et Vulpian, Gazette hebdomadaire, 1860, p. 728, 789, 821. (O) Lancereaux, Des hémorrhagies méningées considérées principalement dans leurs •nôvorts avec les'néo-membranes de la dure-mère crânienne (Arch. gèn. de méd., numéro 'a? novembre 1862 et suiv.). de,X Zlletins de la Soc. anat, t. III, V, IX, X, XIII, XVI, XXXII. Consultez ; Note sur les kgstes sanguins de la cavité arachnoïdienne, par J. V. Laborde n IM ins de la Société anat., 1861, t. VI, p. 512); Note sur le diagn. des néo-membranes de tr rhnoïde par Aug. Voisin {id., p. 529) ; Compte rendu des travaux de la Société, par U ara. ’ _ les présentations de Magnan et le rapport de Laborde {Société Besmer \i«-, P- » ûn(b) ’B^Uarger^ foc. cit., et Bulletins de la Soc. anat., t. IX, 1843, p. 93, en note.