Des phénomènes précurseurs et de l'invasion de la maladie sous le point de vue pronostic : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 3 décembre 1841 / par Pierre (Stanislas).

  • Pierre, Stanislas.
Date:
1841
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Credit: Des phénomènes précurseurs et de l'invasion de la maladie sous le point de vue pronostic : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 3 décembre 1841 / par Pierre (Stanislas). Source: Wellcome Collection.

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    Quelle est la composition des parties molles sus- ceptibles de s’ossifier ? Si simple et si claire au premier abord, cette question renferme des termes dont le sens est loin d'être généralement fixé ; nous devons donc exposer quel est le sens que nous lui attachons. La composition des parties molles peut se comprendre sous les deux points de vue physique et chimique , et nous devons signaler au moins l’un et l’autre , pour ne pas laisser une lacune dans celte question , du reste fort brièvement traitée. L’ossification accidentelle des parties molles est presque impossible; aussi les auteurs se sont-ils élevés avec raison contre l’incorrection de ce terme. ( Voir le prof. Dubrueil, mém. sur les anévrismes de l’aorte ascendante, etc., p. 66. ) On ne voit pas, en effet, de tissus mous passer à l’état osseux , ou à cet état caractérisé par toutes les conditions de la struc- ture osseuse ; on n’y remarque ordinairement qu’une incrustation de sels calcaires disposés au sein de la trame primitive des organes, et n’affectant pas la disposition normale du tissu osseux. Par ossification normale, nous devons donc comprendre la solidifica- tion des parties molles à la faveur du dépôt de phosphate et de car- bonate de chaux. Il est une différence tranchée entre ces sortes de pétri- fications et la véritable ossification ; et cette différence existe principale- ment dans la présence, au sein de cette dernière, non-seulement d’un tissu fibrillaire et phosphatique, mais encore d’une partie centrale , abreuvée de beaucoup de vaisseaux et de sang, et que l’on nomme or- dinairement médullaire. Or, cette moelle ne se rencontre jamais dans les incrustations terreuses des parties molles, où l’on trouve une simple réunion de molécules calcaires sans ordre déterminé. La plupart des organes mous peuvent devenir le siège de cette incrus-