Des phénomènes précurseurs et de l'invasion de la maladie sous le point de vue pronostic : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 3 décembre 1841 / par Pierre (Stanislas).

  • Pierre, Stanislas.
Date:
1841
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Credit: Des phénomènes précurseurs et de l'invasion de la maladie sous le point de vue pronostic : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 3 décembre 1841 / par Pierre (Stanislas). Source: Wellcome Collection.

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    cette promptitude même , la raison de sa nature et de son espèce. Ainsi, les hémorrhagies internes, l’apoplexie, les névroses, etc., ont, en général, un début prompt et des caractères rapidement amenés. Aussi , lorsque des symptômes paralytoïdes se manifestent brusquement et en même temps dans un côté du corps, on ne saurait douter de la nature de l’affection commençante. Si des phénomènes convulsifs apparaissent tout à coup chez un sujet nerveux ou prédisposé aux affections convul- sives, le praticien restera rarement dans le doute. Enfin, si un refroi- dissement progressif, la petitesse du pouls dicrote, la syncope, coïncident avec le sentiment d’une chaleur interne et d’une pesanteur locale, il sera facile de soupçonner une hémorrhagie profonde. Que conclure de là? C’est que le médecin tirera de cette connaissance de précieuses indica- tions pour le pronostic ; c’est qu’il pourra combattre la maladie avec beaucoup plus d’avantage alors qu’elle débute et que la nature possède encore toute sa force de réaction. Linvasion lente des maladies dépend ou de la faiblesse, du peu d’énergie vitale du sujet, ou du peu de puissance de la cause morbifère. Dans le premier cas, la maladie aura, en général, un cours long, non-seulement quant à sa durée totale , mais surtout quant à la succession des divers phénomènes caractéristiques. C’est chez de pareilles personnes, dont la constitution offre peu d’activité radicale, que les états pathologiques prennent une marche chronique. L’on sait quelle défaveur est, en général, attachée à celte marche morbide, parce qu’elle annonce une affection de longue durée, fort difficile à guérir, qui tient l’individu dans une situa- tion fatigante, et qui entraîne souvent la mort après des souffrances prolongées. Nous avons vu que les fièvres malignes étaient d’autant plus graves qu’elles se manifestaient brusquement : néanmoins, quoique les fièvres de ce genre se développent assez lentement pour l’ordinaire, elles ne sont pas moins des affections sérieuses dans tous les cas. On multiplierait aisément les cas dans lesquels l’invasion , quoique plus lente qu’à l’état normal, est d’un pronostic moins fâcheux. Ainsi, Stool écrit (méd. prat., aph. 536) : « plus les pustules varioleuses sortent lentement , plus la maladie est légère, car l’éruption qui se fait tumultueusement dans un