Volume 2

Cours complet d'agriculture, théorique, pratique, économique, et de médecine rurale et vétérinaire; suivi d'une méthode pour étudier l'agriculture par principes: ou dictionnaire universel d'agriculture / par une société d'agriculteurs, et rédigé par M. l'abbé Rozier.

  • Rozier, François, 1734-1793.
Date:
1781-1805
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Credit: Cours complet d'agriculture, théorique, pratique, économique, et de médecine rurale et vétérinaire; suivi d'une méthode pour étudier l'agriculture par principes: ou dictionnaire universel d'agriculture / par une société d'agriculteurs, et rédigé par M. l'abbé Rozier. Source: Wellcome Collection.

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    15- A R s an CO mm O dé s , qu’ils marclioient à peine, & qu’ils fauchoient en che- minant , comme s’ils avoient pris un écart. Ce mai cède facilement aux fo- îuentaîions émollientes. L’inflamma- tion difflpée 5 il faut badiner la plaie avec du via chaud miellc, & ache- ver la cure par Tulage des poudres defliccaîives M. T. ARSENIC. Siîbflance demi-mé- tallique, pefante , volatile, qui fe diflipe dans le feu fous la forme d une fumée qui répand une odeur (embla- ble à celle de l’ail. On difliimue trois fortes d’arfe- lîic 5 le blanc ou cnflalLin y le jaune & le rouge, La loi & toutes les or- donnances de police , défendent de vendre de l’arlenic aux particuliers, à moins qu’ils ne foient connus, & elle a même porté la précaution jufqu’à preferire aux vendeurs d’inf- crire fur un regiflre le nom de Faciieteiir. La loi efl fage , & fon exécution efl prelque nulle. J’ai vu dans la boutique d’un épicier d’une petite ville , la boite à arfenic placée à côté de celles des giro- fles & de la mufeade ; eniin , à la portée de la main , comme fl une pareille fubflance ne devoit pas être tenue fous la clef. On veut vendre , peu importe à qui , parce que perfonne n’a i’œil ouvert lur la rvenîe. Sous prétexte de détruire les rats & les fouris, on achète une compo- fitîon connue fous le nom de riiort aux rats , & qui plus d’une fois a caufé la mort des hommes. il y a tant de moyens de détruire ces ani- maux qu’il efl: abfurde de recourir à un piège fi dpgeréux ^ dont la A R S couleur & la texture reffemblent ü bien à celle de la farine. L’ufage de Farfenic devroit être prolcrit de la médecine ; même à petite dofe , foit intérieurement y ioit extérieurement, il efl; dange- reux. C’efl; un cauftique & un cor» rofif au fuprême dégré , dont le vrai correèflf n’efl: point encore connu. L’idée feule de fes ravages lur l’économie animale lait frémir : pris intérieurement » il occafionne une chaleur brûlante, & les dou- leurs les plus atroces dans l’eftomac & dans les intellins ; une foif dé- vorante qu’aucune boiflon ne iau- roit éteindre , fut vie de fortes en- vies de vomir , de fyncopes , de hoquets , de fueurs froides , de vo- milTemens de matières noires , de feiles fétides. Le ventre s’aplatit ^ le pouls fe reflerre , fe concentre ; la gangrène dévore l’eflomac, les inîeflins ; enfin le malheureux meurt dans des douleurs inouïes , &c au milieu des plus horribles convul- fions. Les fecours ne fauroient être affez prompts ; le lait , l’huile d’olive , (lans ranciditéj ou du beurre frais que l’on fait fondre dans l’eau tiède ^ doivent être donnés à grandes do- fes 5 tant que fubflfle l’envie de vomir , & ne pas difconîinucr tant qu’on fuppofe le moindre atome d’arfenic dans l’eflomac , & voqiier le vomiflêment en chatouil- lant i’intérieiir du gofier avec la barbe d’une plume, il ne faut pas craindre de fatiguer le malade par le vomiffement ; au contraire, on doit le provoquer le plus qu’il efl poflible , jufqu’à ce qu’on ait appellé un médecin ou un chirurgien. Le iqpjndre retard fuffiroiî pour éta«